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L’amélioration du bien-être des animaux est toujours une contrainte pour les éleveurs, VRAI ou FAUX ?

FAUX

L’amélioration du bien-être des animaux n’est pas nécessairement une contrainte pour les éleveurs et bien-être humain et bien-être animal sont étroitement liés. Cependant, selon les situations et les améliorations à mettre en œuvre, celles-ci peuvent être contraignantes pour l’éleveur, qui ne doit alors pas être le seul à supporter cette charge.

à retenir

La prise en compte et l’amélioration du bien-être des animaux dans les élevages (mais aussi à la maison, en expérimentation animale…) sont une attente importante de la société, c’est un fait établi !  

Ces améliorations peuvent, suivant les cas, être mises en œuvre par une évolution des pratiques ou de l’environnement des animaux. Certaines des améliorations demandent peu d’effort, alors que d’autres nécessitent de revoir en profondeur certaines façons de travailler ou un investissement important. Les contraintes pour les éleveurs ne seront alors pas les mêmes. 

De plus, certaines améliorations, une fois mises en place, peuvent être sources de satisfaction et participer au bien-être des éleveurs, selon le principe de « un seul bien-être ».

En plus de l’analyse de la bibliographie, nous avons interrogé trois éleveurs de porcs (Adrien, Eric, Frédéric) qui ont vécu la mise en groupe des truies. Nous avons retranscrit certains de leurs propos.

L’amélioration du bien-être animal et les contraintes financières

L’amélioration du bien-être animal dans les élevages peut nécessiter des investissements pouvant parfois être très importants. C’est par exemple le cas des modifications des bâtiments d’élevage imposées par les évolutions réglementaires de ces dernières années.

Les investissements importants liés à des modifications des bâtiments

La directive européenne 2001/88/CE, transposée en droit français par l’arrêté du 16 janvier 2003, a imposé que depuis le 1er janvier 2013, les truies gestantes soient logées en groupe (au minimum pour la période entre 4 semaines après la saillie et 7 jours avant la mise-bas), alors qu’auparavant elles étaient bloquées dans des cases individuelles.

Cette évolution, basée sur de meilleures connaissances scientifiques concernant les besoins comportementaux des truies[1] (plus d’espace, plus grande liberté de mouvement, meilleure expression du comportement social) a nécessité de modifier les bâtiments d’élevage, soit par rénovation, soit par la construction de nouveaux bâtiments. Ces modifications ont représenté un coût et une charge de travail conséquents pour les éleveurs.

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La rénovation de mon bâtiment (78 places de truies gestantes) m’a coûté environ 35000€ et il a fallu en plus que j’embauche un salarié supplémentaire pendant trois semaines pour m’aider à tout démonter et remonter

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

En filière volaille, le décret du 5 février 2022 relatif à l’interdiction de mise à mort des poussins des lignées de l’espèce Gallus gallus destinées à la production d’œufs de consommation a imposé aux couvoirs de s’équiper d’équipements permettant de déterminer in ovo (c’est-à-dire dans l’œuf) le sexe de l’embryon pour le détruireavant l’éclosion (pour consulter notre décryptage du décret). Cette évolution réglementaire empêche la mise à mort de millions de poussins mâles tous les ans, mais a nécessité d’investir de manière importante (plusieurs dizaines de millions d’euros) dans de nouveaux équipements.

Dans certains cas, des aides de l’Etat, ou d’autres mécanismes, sont mis en place pour diminuer la charge financière qui pèse sur les éleveurs ou les filières. Ainsi, dans le cas du sexage in ovo, l’Etat, à travers FranceAgriMer, a financé une partie des équipements dans les couvoirs à hauteur de 10.5 millions d’euros. En parallèle, une cotisation interprofessionnelle a été mise en place pour mutualiser les coûts induits entre les couvoirs et la grande distribution[2].

Pour la mise aux normes des élevages de porcs pour le passage en groupe des truies, l’Etat a mis en place une subvention, sous certaines conditions, qui était fixée à 20% des investissements éligibles dans la limite de 15 000 euros par élevage[3].

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J’ai reçu 5 000€ de subvention pour mettre mon bâtiment aux normes de la nouvelle directive.

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

Malgré tout, une partie des investissements restent souvent à la charge des éleveurs et certaines évolutions liées au bien-être des animaux représentent alors une contrainte économique qu’il faut compenser.

Les investissements importants liés à des modifications des bâtiments

D’autres investissements sont nécessaires dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue. On peut penser aux tapis pour assurer un meilleur confort de couchage aux vaches laitières dans les logettes, aux matériaux manipulables pour l’enrichissement des conditions de vie des porcs, aux enrichissements mis en place dans les bâtiments volaille… Tous ces investissements, favorables au bien-être des animaux, ont un coût pour les éleveurs et représentent une contrainte financière. 

Mais l’amélioration du bien-être des animaux ne passe pas uniquement par des aménagements des bâtiments… elle peut passer également par une évolution des pratiques d’élevage

L’amélioration du bien-être animal par des changements profonds des pratiques d’élevage

Des changements de pratiques peuvent également être sources de contraintes pour les éleveurs, que ce soit lorsque ces changements imposent de fortes modifications ou lorsque les alternatives existantes sont difficiles à mettre en œuvre. 

En premier lieu, ces changements de pratiques peuvent se heurter à une certaine “résistance au changement”. De la pédagogie et une bonne explication des objectifs et des modalités peuvent aider l’éleveur à mieux comprendre l’intérêt d’investir dans ces changements pour l’amélioration du bien-être des animaux.  

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Installé en 2007 (naisseur-engraisseur 300 truies), j’étais très réfractaire et en colère après l’administration qui nous obligeait à mettre les truies en groupe au plus tard le 01/2014 ! Outre l’aspect financier, techniquement, j’avais peur des avortements et des problèmes d’aplombs et d’infection liés aux bagarres à la mise en groupe. Heureusement, j’ai travaillé en amont avec mon véto pour faire des groupes homogènes (truies ayant le même age par exemple) et à ma grande surprise, passé les 2-3 premiers jours de mise en groupe, les animaux ont été très calmes.

ERIC, ELEVEUR DE PORCS

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 La mise en groupe a été compliquée au début. Je dirai pendant pratiquement 1 an, le temps que les truies s’habituent entre elles

FREDERIC, ELEVEUR DE PORCS

Même après la période d’adaptation, certains changements peuvent rester contraignants pour les éleveurs.

Prenons l’exemple de l’interdiction de la castration à vif chez le porcelet entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022 suite à l’arrêté du 24 février 2020 (pour consulter notre décryptage de l’arrêté). Cette interdiction peut être remplacée par différentes alternatives : maintien de porcs mâles entiers, immunocastration ou encore la castration chirurgicale avec utilisation d’un traitement analgésique et anesthésique local. Par dérogation, cette castration chirurgicale peut être réalisée par les éleveurs à condition qu’ils aient suivi la formation réglementaire conçue par l’IFIP (Institut du porc)[4]

L’utilisation d’anesthésie et d’analgésie permet de supprimer la douleur lors de la castration et est donc bénéfique au bien-être des porcelets. Elle nécessite cependant un changement dans la pratique des éleveurs. En effet, alors qu’auparavant les porcelets nécessitaient d’être manipulés une seule fois pour la castration proprement dite, il faut maintenant deux manipulations, une pour l’anesthésie et l’analgésie, puis une pour la castration après 15 minutes d’attente le temps que le produit fasse effet. Cette évolution nécessite donc plus de temps, plus de manipulations, une organisation différente qui peut être perçue comme une contrainte par les éleveurs… 

Cependant, et c’est important de le souligner, la majorité des améliorations du bien-être des animaux peuvent également être réalisées via des actions quotidiennes, ou simplement une meilleure observation des animaux, qui ne nécessitent pas d’investissement important, ni de bouleversement des pratiques.

L’amélioration du bien-être animal au fil de l’eau

Les investissements importants liés à des modifications des bâtiments

Une des voies importantes d’amélioration du bien-être animal est l’amélioration des pratiques relationnelles humain-animal. Les interventions humaines en élevage sont nombreuses et leur perception par l’animal ont une influence importante sur son bien-être. L’instauration de pratiques relationnelles humain-animal positives et respectueuses constitue une voie d’amélioration incontournable pour réduire les situations de stress de l’animal lors des différentes interventions, qu’elles nécessitent un contact humain ou uniquement sa présence[5]. Or, bien souvent, améliorer les pratiques relationnelles n’impose pas d’investissement ou de modification de pratiques démesurée pour l’éleveur. 

En effet, la construction de la relation humain-animal se fait progressivement, au fur et à mesure des différentes interactions. C’est la balance entre les interactions positives et les interactions négatives qui va déterminer l’état de la relation. L’éleveur, et tous les humains intervenant auprès des animaux, doivent donc favoriser des contacts positifs(mouvements calmes, contacts non brusques, voix calme, etc.). Une habituation des animaux, notamment à certaines périodes sensibles de la vie de l’animal, est également favorable.  Pour en savoir plus sur la relation humain-animal, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée.

L’amélioration par l’observation des animaux

Une autre voie d’amélioration relativement facile est de prendre le temps de mieux observer les animaux et leurs comportements, de reconnaître leurs émotions pour être en mesure de mieux identifier leurs besoins, de repérer plus précocement d’éventuels troubles et in fine améliorer leur bien-être. De même, mieux connaître leurs perceptions sensorielles et leurs réactions peut grandement améliorer l’approche des animaux et ainsi favoriser l’établissement d’une relation humain-animal positive

Améliorer le bien-être des animaux par une amélioration des pratiques relationnelles, par une meilleure connaissance de leurs comportements, de leurs émotions et de leurs besoins est à la portée de tous, bien que cela nécessite au préalable d’être suffisamment formés. De nombreuses formations existent et sont disponibles.

En résumé !

En fonction des situations et des pistes envisagées, l’amélioration du bien-être des animaux en élevage peut être plus ou moins contraignante. Une amélioration par une attention quotidienne accrue ne représente pas trop de contraintes alors qu’une amélioration nécessitant de revoir le bâtiment ou certaines pratiques peut vite être difficile à mettre en œuvre. Heureusement, beaucoup d’améliorations du bien-être des animaux se révèlent également être bénéfiques au bien-être de l’éleveur et ce bénéfice vient alors faire pencher la balance du côté positif.

L’amélioration du bien-être des animaux est souvent bénéfique au bien-être de l’éleveur

L’amélioration du bien-être des animaux est souvent également une source d’amélioration du bien-être des éleveurs. Ce principe est décliné sous le concept de « One Welfare », ou « un seul bien-être » qui indique que le bien-être des animaux, le bien-être de l’humain et la préservation de l’environnement sont étroitement liés. 

L’amélioration du bien-être des animaux peut influencer le bien-être humain par l’intermédiaire d’une plus grande facilité de manipulation, limitant ainsi le stress et les risques d’accident, mais aussi de manière indirecte en améliorant la productivité des animaux et en diminuant les charges liées aux maladies par exemple, augmentant de fait le revenu de l’éleveur. Enfin, il a été montré qu’avoir un état de bien-être élevé pour ses animaux était souvent une source de satisfaction pour les éleveurs. 

Amélioration des manipulations

Une bonne relation humain-animal, favorisée par une bonne sociabilisation mais aussi par une bonne connaissance des animaux et de leur propre perception, participe au bien-être des animaux mais également au bien-être des éleveurs[6]. En effet, les animaux avec une moindre peur de l’humain sont plus faciles à approcher, plus calmes lors des déplacements et des manipulations alors que certaines tâches sont plus difficiles et dangereuses face à un animal qui cherche à fuir le contact humain[7]. Attention toutefois, il arrive que des animaux ayant une très faible peur de l’humain deviennent de fait plus difficiles à manipuler[8]. L’importance d’une bonne relation humain-animal se retrouve également lors du transport vers l’abattoir. Des interactions négatives lors du chargement ou du déchargement peuvent avoir une incidence sur la qualité de la viande[9].

Une bonne relation humain-animal est donc particulièrement importante et bénéfique pour l’éleveur, d’autant que les contacts et les interactions sont particulièrement fréquents en élevage.

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Avant le passage en groupe, je passais rarement devant les truies car le couloir était à l’arrière. Elles ne me voyaient donc pas passer. Maintenant, elles me voient beaucoup plus, ont plus d’interactions avec moi… elles sont donc bien mieux sociabilisées, ce qui facilite les manipulations et diminue ma charge de travail

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

Impact sur la production et la santé des animaux

L’amélioration du bien-être des animaux participe également souvent à une augmentation de la rentabilité des élevages, que ce soit par l’intermédiaire d’une amélioration des performances des animaux ou une diminution des charges

Le lien le plus évident entre bien-être et productivité est la réduction de la mortalité. Les conditions permettant d’améliorer la survie des animaux augmente les volumes de vente de l’éleveur. C’est le cas par exemple de la mortalité néonatale (agneaux, porcelets, veaux, etc.) qui peut être réduite par de meilleures conditions de logement, une meilleure prise en compte des maladies ou une distribution rigoureuse du colostrum. En effet, la santé peut se dégrader suite à un stress subi par l’animal, ce qui diminue sa réponse immunitaire et augmente sa vulnérabilité aux maladies[10]. L’éleveur doit alors faire intervenir son vétérinaire, acheter des traitements, passer du temps avec les animaux pour les soigner, ce qui peut, outre la baisse de performances, représenter des coûts non négligeables. Des améliorations du bien-être peuvent limiter ces impacts négatifs et il a par exemple été démontré que rajouter de la paille est à la fois économiquement rentable et favorable au bien-être des vaches[11].

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Depuis le passage en groupe, je trouve que j’ai des animaux en meilleure santé

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

De nombreuses études ont montré que l’amélioration du bien-être des animaux est également un facteur d’amélioration des performances des animaux. Ainsi, il a été démontré que les performances de reproduction chez la truie[12] ou que la production de lait chez la vache laitière étaient améliorées par une bonne relation humain-animal[13]. De même, un confort amélioré chez la vache laitière améliore sa productivité et sa longévité[14]. Les résultats de cette étude ont d‘ailleurs souligné que pour maximiser les avantages financiers, tous les aspects du logement devaient être réfléchis en termes de bien-être. Enfin, il a été montré que les agneaux élevés dans un environnement confortable et enrichi avaient une meilleure croissance, des carcasses plus lourdes et mieux conformées que des agneaux élevés dans un environnement non enrichi[15].

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Je pense que le passage en groupe des truies a amélioré la productivité numérique, avec notamment des mises-bas plus « toniques » 

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

Impact sur la production et la santé des animaux

La très grande majorité des éleveurs sont très fiers de prendre soin de leurs animaux et de produire des animaux sains et avec un bon niveau de bien-être[16]. Ainsi, les éleveurs ayant des élevages avec un bon niveau de bien-être ont une plus grande satisfaction et un stress limité par rapport aux éleveurs ayant des élevages où le niveau de bien-être est plus faible[17].

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Je me suis senti plus éleveur. J’ai compris qu’on pouvait avoir des bonnes relations avec les truies

ADRIEN, ELEVEUR DE PORCS

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Au final, nos conditions de travail se sont améliorées en même temps que les conditions de vie de nos animaux. Prendre le temps de bien réfléchir à notre projet nous a permis d’optimiser au maximum un investissement contraint et forcé ! Sans regret. 

ERIC, ELEVEUR DE PORCS

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Côté pratique, plus besoin de nettoyer derrière chaque truie tous les matins et j’estime le gain de temps à 35 min par jour

ERIC, ELEVEUR DE PORCS

Impact sur le prix de vente

Enfin, pour finir, l’amélioration du bien-être des animaux peut être valorisée commercialement via certains labels ou démarches volontaires comme l’étiquetage bien-être animal développée pour le poulet de chair.

Pour résumer

  • Bien souvent l’amélioration du bien-être animal est favorable au bien-être de l’éleveur et il doit donc être vu comme une opportunité et non comme une contrainte. C’est notamment le cas lorsque les améliorations se font au jour le jour par une amélioration des pratiques et une meilleure observation des animaux.
  • Pour autant, certaines améliorations du bien-être peuvent être coûteuses pour les éleveurs et nécessiter des investissements importants. De même, certaines améliorations peuvent aboutir à une diminution des recettes de l’éleveur. Réduire la densité en élevage et augmenter l’espace disponible par animal peut être couteux pour l’éleveur, qui élève moins d’animaux dans le même espace donné, mais qui trouve d’autres contreparties (amélioration de la productivité de chaque animal, meilleur prix de vente, amélioration de la qualité de travail, etc.). 
  • Il paraît important d’établir des processus d’accompagnement et d’aide lors de la mise en place de ces améliorations relatives au bien-être animal pour les éleveurs, qui ne devraient pas prendre en charge seuls les coûts supplémentaires. Cela peut par exemple passer par des subventions de l’Etat, une réduction des marges des distributeurs ou une acceptation des consommateurs de payer les produits d’origine animale un peu plus chère. 
  • Enfin, il faut bien avoir en tête qu’il n’est pas toujours évident de relier des améliorations du bien-être à des bénéfices financiers, et que de nombreux autres bénéfices (charge de travail, satisfaction, facilité de manipulation, etc.) sont associés et doivent alors être pris en compte dans la balance coûts/bénéfices.

Pour aller plus loin

Tallet C., Courboulay V., Devillers N., Meunier-salaün M.-C., Prunier A., Villain A. (2020). Mieux connaître le comportement du porc pour une bonne relation avec les humains en élevage. INRAE Productions Animales33(2), 81–94. https://doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.2.4474

[1] EFSA, 2007. Animal health and welfare aspects of different housing and husbandry systems for adult breeding boars, pregnant, farrowing sows and unweaned piglets. EFSA Journal 5(10), https://doi.org/10.2903/j.efsa.2007.572

[2] https://www.lafranceagricole.fr/actualites/article/806640/une-cotisation-interprofessionnelle-pour-les-surcouts-de-l-ovosexage

[3] note de service du 6 février 2008 : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-N2008-4006. La subvention était majorée en zone de montagne ou pour les jeunes agriculteurs.

[4] https://ifip.asso.fr/centre-de-ressources-castrabea/

[5] L’amélioration des interactions entre l’animal et l’humain par de meilleures pratiques relationnelles. Fascicule « Améliorer le bien-être animal » Editions Quae https://www.quae-open.com/produit/184/9782759234615/le-bien-etre-des-animaux-d-elevage

[6] Tallet C., Courboulay V., Devillers N., Meunier-Salaün M.-C., Prunier A., Villain A., 2020. Mieux connaître le comportement du porc pour une bonne relation avec les humains en élevage. INRAE Productions Animales 33(2), 81–94. https://doi.org/10.20870/productions-animales.2020.33.2.4474

[7] Hemsworth P., 2000. Behavioural principles of pig handling. In: Grandin T. (Eds), Livestock handling and transport, 2nd edition, 255-274. CAB International, Oxon, Wallington, UK.

Rault J.-L., Waiblinger S., Boivin X., Hemsworth P., 2020. The Power of a Positive Human–Animal Relationship for Animal Welfare. Frontiers in Veterinary Science 7,  https://doi.org/10.3389/fvets.2020.590867

[8] Breuer K., Hemsworth P. H., Coleman G. J., 2003. The effect of positive or negative handling on the behavioural and physiological responses of nonlactating heifers. Applied Animal Behaviour Science 84 (1), https://doi.org/10.1016/S0168-1591(03)00146-1

[9] Terlouw C., Cassar-Malek I., Picard B., Bourguet C., Deiss V., et al., 2015. Stress en élevage et à l’abattage : impacts sur les qualités des viandes. Productions Animales 28(2), 169-182. https://doi.org/10.20870/productions-animales.2015.28.2.3023

[10] Elodie Merlot, 2004. Conséquences du stress sur la fonction immunitaire chez les animaux d’élevage. Productions Animales 17(4), 255-264, https://hal.inrae.fr/hal-02682983v1

[11] Bruijnis M.R.N., Hogeveen H., Stassen E.N., 2013. Measures to improve dairy cow foot health: consequences for farmer income and dairy cow welfare. Animal 7(1), 167–175, https://doi.org/10.1017/S1751731112001383

[12] Courboulay V., Barbier B., Bellec T., et al., 2022. RHAPORC – Améliorer la relation homme animal en élevage porcin au bénéfice de l’homme et de ses animaux. Innovations Agronomiques 85, 323-334, https://doi.org/10.17180/ciag-2022-vol85-art25

[13] Waiblinger S., Menke C., Coleman G., 2002. The relationship between attitudes, personal characteristics and behavior of stockpeople and subsequent behavior and production of dairy cows. Applied Animal Behaviour Science 79 (3),195-219, https://doi.org/10.1016/S0168-1591(02)00155-7

[14] Villettaz Robichaud M., Rushen J., de Passillé A.M., Vasseur E., Orsel K., Pellerin D., 2019.
Associations between on-farm animal welfare indicators and productivity and profitability on Canadian dairies: I. On freestall farms. Journal of Dairy Science 102(5), https://doi.org/10.3168/jds.2018-14817

[15] Aguayo-Ulloa L.A., Miranda-de la Lama G.C., Pascual-Alsonso M., Olleta J.L., Villarroel M., Sanudo C., Maria G.A., 2014. Effect of enriched housing on welfare, production performance and meat quality in finishing lambs: the use of feeder ramps. Meat Science 97 (1), 42–48, https://doi.org/10.1016/j.meatsci.2014.01.001

[16] Hemsworth P.H., Barnett J., Coleman G., 2009. The integration of human-animal relations into animal welfare monitoring schemes. Animal Welfare  18(4), 335–345, https://doi.org/10.1017/S0962728600000737

Hemsworth P.H., Coleman G.J., 2011. Human livestock: the stockperson and the productivity and welfare of intensively farmed animals, 2nd edition. CABI, Wallingford.

[17] Gunnar Hansen B., Østerås O., 2019. Farmer welfare and animal welfare- Exploring the relationship between farmer’s occupational well-being and stress, farm expansion and animal welfare.
Preventive Veterinary Medicine 170, https://doi.org/10.1016/j.prevetmed.2019.104741

à retenir

Au final, nos conditions de travail se sont améliorées en même temps que les conditions de vie de nos animaux. Prendre le temps de bien réfléchir à notre projet nous a permis d’optimiser au maximum un investissement contraint et forcé ! Sans regret. 

ERIC, ELEVEUR DE PORCS