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Concilier élevage et environnement

Le projet « Farmpédia : explique-moi l’élevage » est développé par le groupement d’intérêt scientifique (GIS) « Avenir Élevages » auquel participent des acteurs de la recherche et de la formation comme VetAgro Sup et des filières de l’élevage. Il a pour objectif de vulgariser et de faire connaître l’élevage au plus grand nombre. Complémentaire au travail de vulgarisation scientifique effectué par la Chaire bien-être animal, nous avons fait une sélection de vidéos de Farmpédia particulièrement intéressantes sur les freins rencontrés par l’élevage en France et dont nous vous proposons un résumé* [ndlr : les propos ci-dessous ne reflètent pas nécessairement les positions de la Chaire Bien-être animal ; il s’agit de résumés des propos tenus dans les vidéos]

Au programme aujourd’hui :

à retenir

Le projet « Farmpédia : explique-moi l’élevage » est développé par le groupement d’intérêt scientifique (GIS) « Avenir Élevages » auquel participent des acteurs de la recherche et de la formation comme VetAgro Sup et des filières de l’élevage. Il a pour objectif de vulgariser et de faire connaître l’élevage au plus grand nombre. Complémentaire au travail de vulgarisation scientifique effectué par la Chaire bien-être animal, nous avons fait une sélection de vidéos de Farmpédia particulièrement intéressantes sur les freins rencontrés par l’élevage en France et dont nous vous proposons un résumé* [ndlr : les propos ci-dessous ne reflètent pas nécessairement les positions de la Chaire Bien-être animal ; il s’agit de résumés des propos tenus dans les vidéos]

Au programme aujourd’hui :

Comment limiter les impacts environnementaux de l’élevage ?

L’impact de l’élevage sur l’environnement est une question sociétale de plus en plus mise en avant avec la crise climatique. Yannick Lecozler précise qu’il n’y a pas que des impacts négatifs de l’élevage sur l’environnement. Selon lui, certains impacts sont positifs : « Qui dit élevage dit préservation par exemple d’un certain bocage, de la biodiversité, et lorsqu’on a du pâturage c’est aussi très important par rapport à une certaine biodiversité et la qualité des sols ». Concernant les impacts négatifs, Yannick Lecozler en identifie deux majeurs : les émissions de gaz à effet de serre (notamment le méthane) et les rejets/effluents des animaux. Concernant ces derniers, ils peuvent polluer l’environnement (et notamment l’eau) s’ils se retrouvent en excès dans un milieu donné. Afin de limiter ces excès, plusieurs leviers sont possibles selon Yannick Lecozler : l’alimentation et la nutrition des animaux, la sélection d’animaux plus efficients, la réduction du chargement (c’est-à-dire du nombre d’animaux sur une parcelle) de manière à préserver une forme d’équilibre du milieu. Concernant les gaz à effet de serre liés à l’élevage, là aussi il existe des leviers selon Yannick Lecozler comme la composition des aliments ou encore la gestion des effluents tant au niveau du stockage que de l’épandage. Autant de pistes d’action à mettre en œuvre pour réduire les impacts négatifs de l’élevage sur l’environnement.

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Qui dit élevage dit préservation par exemple d’un certain bocage, de la biodiversité, et lorsqu’on a du pâturage c’est aussi très important par rapport à une certaine biodiversité et la qualité des sols 

YANNICK LECOZLER, ENSEIGNANT-CHERCHEUR

Concrètement, comment réduire l’impact environnemental des vaches laitières ?

C’est la question à laquelle répond Rémy Delagarde. Selon lui, l’analyse et la réponse à cette question dépendent de l’échelle à laquelle on se place : échelle d’un élevage, d’un territoire, d’un pays… Si l’on se place à l’échelle d’un élevage, il est important selon Rémy Delagarde de rechercher une proximité entre la production (en l’occurrence le lait) et la source d’alimentation des animaux pour réduire l’impact environnemental. En ce sens, il souligne que le pâturage apparait comme une pratique vertueuse car elle permet un équilibre naturel entre ce qui est produit par le sol (l’herbe), ce que la vache mange et ce qu’elle restitue au sol (les effluents qui fertilisent le sol). A contrario, Rémy Delagarde note qu’un élevage laitier qui est nourri majoritairement à base d’aliments protéiques importés (comme par exemple des tourteaux de soja) créé des déséquilibres sur le plan environnemental à plus grande échelle : cela créé une surcharge d’animaux au niveau des territoires d’élevage et des déficits au niveau des territoires de culture, se traduisant notamment par un appauvrissement des sols. Pour Rémy Delagarde : « Les régions où il y a le plus grand déséquilibre, où il y a les plus grands problèmes de pollution, c’est les régions où on importe énormément de choses ». Tout est donc question de la recherche d’un équilibre à l’échelle de l’élevage laitier, mais aussi plus largement.

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Les régions où il y a le plus grand déséquilibre, où il y a les plus grands problèmes de pollution, c’est les régions où on importe énormément de choses 

REMY DELAGARDE, CHERCHEUR A L’INRAE

Est-ce que le bio est meilleur pour l’environnement ?

Certains modes d’élevage sont plus vertueux que d’autres quant à leur impact sur l’environnement. Marc Benoit répond à la question de savoir si le bio est meilleur pour l’environnement. Selon lui, c’est effectivement le cas à plusieurs niveaux : d’abord parce que l’agriculture biologique interdit l’usage des pesticides de synthèse, ce qui minimise la pollution de l’eau et participe à la préservation de la biodiversité. Ensuite parce que l’agriculture biologique interdit le recours à des engrais azotés de synthèse : très énergivores à produire, Marc Benoit rappelle qu’ils émettent également un gaz à effet de serre très puissant au cours de leur utilisation. En revanche, Marc Benoit souligne que si l’on regarde les gaz à effet de serre émis par kg de viande produit, l’agriculture biologique n’est pas toujours meilleure pour l’environnement : tout dépend de la viande produite, du contexte et des situations. Mais si l’on regarde le cumul des gaz à effet de serre émis par hectare, alors dans ce cas, l’agriculture biologique est effectivement meilleure pour l’environnement : « Le bio émet nettement moins de GES par hectare ».

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Le bio émet nettement moins de GES par hectare 

MARC BENOIT, AGROECONOMISTE

Pour aller plus loin

à retenir

Qui dit élevage dit préservation par exemple d’un certain bocage, de la biodiversité, et lorsqu’on a du pâturage c’est aussi très important par rapport à une certaine biodiversité et la qualité des sols 

YANNICK LECOZLER

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