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Cold weather is expected: Quick! we should move the cows inside! TRUE or FALSE?

Version française

FALSE : Cows do not feel the cold in the same way that we do.

Outside in wintertime, a cow in the falling snow will be much more impacted than in dry weather.

Bad weather is coming… Quick! Let’s go inside and get warm. Look at the cows outside in the cold… poor things, we should bring them in!

In fact, in general, adult cattle have an easier time adapting to cold temperatures than to warm ones! Their thermal comfort is different from ours.

Like humans, cattle are able (within certain limits) to maintain their body temperature constant (~38.5°C for an adult bovine), regardless of the outside temperature. This is characteristic of homeothermic animals (sometimes improperly[1] called, « warm-blooded » animals).

As external temperature varies continuously, the animal will have to adapt to keep its body temperature constant, notably by modifying its behavior (moving to a shelter, increasing its physical activity, adapting its water intake, modifying its posture and body-ground contact zones, etc.) or its heat production (modulating its metabolism). If the temperature remains within certain limits, adaptation is normal and the animal’s welfare is not affected. 

The temperatures associated with those limits depend on the species, breed, age, weight, physiological stage or production level…. In addition, the temperature perceived by the animal also depends on humidity and wind speed[2]. For example, since cows’ hair is not water-repellent, they are particularly sensitive to cold and damp. Thus, outside in winter, cows will be much more affected in the snow than in dry weather conditions. It is therefore difficult to set limits that are valid for all animals in all situations. 

Different temperature ranges must be distinguished:

  • The thermal comfort zone is the temperature range where the animal can keep its body temperature constant with very little behavioral or physical effort.
  • The thermal neutrality zone, within which the animal’s heat production and energy expenditure to adapt to the outside temperature are minimal. The animal maintains its body temperature by modifying its behavior, without needing to profoundly modify its heat production. It is delimited by critical temperatures (minimum and maximum).
  • Beyond critical temperatures, an animal’s capacity to adapt is exceeded and the consequences on its behavior, health and production are many. Eventually, the animal will no longer be able to regulate its body temperature and will find itself in hyper- or hypothermia, which can lead to its death.

According to scientific literature, the minimum critical temperature of an adult bovine is -13°C if the weather is calm and -25°C for cows at peak milk production… so you are likely to get cold long before cows!

Conversely, maximum critical temperature is 25°C if air humidity is about 50%[3]. Production level also plays a role: the more a cow produces, the faster it will be affected by a temperature increase. Heat stress due to excessive heat is very important in lactating cows with a decrease in milk production, feed intake, lying time and fertility.

The thermal neutrality zone of an adult bovine therefore corresponds approximately to temperatures between -10°C and +25°C while its thermal comfort zone corresponds to temperatures between -5/0°C and +20°C.

These temperature ranges are important to keep in mind: within these, there is no need to worry about the animal; outside these ranges, actions must be taken to ensure its welfare.

Of course, these ranges are different for each species:

In short, if you are too hot, it is very likely that cows are too! However, if you get too hot, it is very likely that the cows will too!!

https://www.researchgate.net/publication/237021569_Maitriser_le_stress_thermique_chez_la_vache_laitiere

EFSA 2009 Effects of farming systems on dairy cow welfare and disease, Report of the Panel on Animal Health and Welfare

These images were partly designed using Freepik.com resources


[1] This ability is actually unrelated to high body temperature.

[2] For this reason, the temperature-humidity index (= THI) is preferred for assessing heat stress conditions in cattle.

[3] The higher the humidity, the lower the maximum critical temperature.

Projet de Loi Maltraitance – Adoption définitive

Aujourd'hui, jeudi 18 novembre 2021, le Sénat a adopté définitivement  la "Loi visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes"

Quels ont été les divers ajouts et modifications lors des aller-retours entre l'Assemblée et le Sénat ? Réponse en image dans notre décryptage !

Retrouvez notre décryptage du premier décret d'application ainsi que des modèles de certificats d'engagement et de connaissance ici.

Decryptage

Source : Site du Sénat

Le froid arrive : il faut vite mettre les vaches à l’abri ! VRAI ou FAUX

English version

FAUX : les vaches ne ressentent pas le froid de la même façon que nous.

« Une vache dehors sous la neige qui tombe sera beaucoup plus impactée qu’une vache dehors en hiver par temps sec »

Le mauvais temps arrive… vite, rentrons nous mettre au chaud. Mais dehors, par la fenêtre, les vaches restent dans le froid… les pauvres, il faudrait les rentrer !

En fait, d’une manière générale, les bovins adultes ont plus de facilité à s’adapter à des températures froides qu’à des températures chaudes ! Leur confort thermique est différent du nôtre.

Comme l’Humain, les bovins sont capables dans certaines limites de maintenir constante leur température corporelle (à ~38.5°C pour un bovin adulte), et ce indépendamment de la température extérieure. C’est ce qu’on appelle un animal homéotherme (qu’on appelle parfois, par abus de langage[1], un animal à « sang chaud »).

La température externe variant continuellement, l’animal va devoir s’adapter pour garder sa température corporelle constante, notamment en modifiant son comportement (déplacement vers un abri, modification de son activité physique, modulation de la prise de boisson, modification de posture et des zones de contact corps-sol, etc.) ou sa production de chaleur (modulation de son métabolisme). Si la température reste comprise entre certaines limites, l’adaptation est normale et le bien-être de l’animal n’est pas affecté. 

Les températures délimitant ces différentes zones dépendent de l’espèce, de la race, de l’âge, du poids, du stade physiologique ou encore du niveau de production…. De plus, la température perçue par l’animal dépend également de l’humidité de l’air et de la vitesse du vent[2]. Concernant les vaches par exemple, leurs poils n’étant pas hydrofuges, elles sont particulièrement sensibles au froid humide. Ainsi, une vache dehors sous la neige qui tombe sera beaucoup plus impactée qu’une vache dehors en hiver par temps sec. Il est donc difficile de fixer des limites valables pour tous les animaux dans toutes les situations.

Différentes zones de températures doivent être distinguées :

  • La zone de confort thermique correspond à la plage de température où l’animal arrive à garder sa température corporelle constante avec très peu d’efforts comportementaux ou physiques.
  • La zone de neutralité thermique au sein de laquelle la production de chaleur et les dépenses énergétiques de l’animal pour s’adapter à la température extérieure sont minimales. L’animal maintient sa température corporelle en modifiant son comportement, sans avoir besoin de modifier profondément sa production de chaleur. Elle est délimitée par les température critiques (minimale et maximale).
  • En dehors de ces températures critiques, les capacités d’adaptation sont dépassées et les conséquences sur le comportement, la santé et la production de l’animal seront nombreuses. A terme, celui-ci ne pourra plus réguler sa température corporelle et se retrouvera alors en hyper- ou en hypothermie, ce qui peut conduire à sa mort.

D’après la bibliographie scientifique, la température critique minimale d’un bovin adulte est de -13°C si le temps est calme, et de -25°C pour des vaches au pic de lactation… vous aurez donc froid bien avant les vaches !

À l’inverse, la température critique maximale est de 25°C si le taux d’humidité de l’air est d’environ 50%[3]. Le niveau de production joue également un rôle : plus une vache produit, plus elle sera affectée rapidement par une hausse de la température. Le stress thermique dû à des chaleurs excessives est très important chez les vaches en lactation avec une baisse de la production laitière, une baisse de la prise alimentaire, une diminution du temps passé couché ou encore une baisse de la fertilité.

La zone de neutralité thermique du bovin adulte correspond donc approximativement à des températures comprises entre -10°C et +25°C alors que la zone de confort thermique correspond à des températures comprises entre -5/0°C et +20°C.

Ces zones de températures sont importantes à avoir en tête : dans ces intervalles, pas besoin de s’inquiéter pour l’animal alors qu’en dehors, des actions devront impérativement être mises en œuvre pour garantir son bien-être.

Bien évidemment, ces zones de températures sont différentes selon les espèces :

Pour conclure, ce n’est pas parce que vous avez froid que les vaches ont également froid. Par contre, si vous avez trop chaud, il est très probable que les vaches aussi !!!

https://www.researchgate.net/publication/237021569_Maitriser_le_stress_thermique_chez_la_vache_laitiere

EFSA 2009 Effects of farming systems on dairy cow welfare and disease, Report of the Panel on Animal Health and Welfare

Ces images ont en partie été conçues en utilisant des ressources de Freepik.com


[1] Cette capacité n’est en fait pas liée au fait que la température corporelle soit élevée ou non.

[2] C’est pour cela qu’on préfère utiliser l’index température – humidité (= THI) pour évaluer les conditions à l’origine d’un stress thermique chez les bovins.

[3] Plus l’humidité de l’air sera importante, plus la température critique maximale sera basse.