Nous avons interviewé Sylvain Traynard, chef de service Santé et Protection Animale à la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Drôme. Il évoque avec nous les moyens à disposition des services de l’Etat pour prévenir et gérer les cas de mauvais traitements à l’égard des animaux, tout en prenant en compte le point de vue des éleveurs et en cherchant à les accompagner. Nous abordons également le rôle des associations de protection animale, les contrôles effectués en abattoir, l’abattage à la ferme, ainsi que les nouvelles législations applicables aux animaux d’élevage comme la fin de la castration à vif des porcelets.
Il faut avoir conscience du fait qu’à partir du moment où un éleveur dérape, c’est toute la profession, toute la filière, qui est en danger
SYLVAIN TRAYNARD
Au programme
- 00’30 : Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?
- 01’05 : Pouvez-vous nous présenter les services et l’organisation de la DDPP ?
- 02’25 : Quelles sont les contrôles opérés par le service Santé et Protection Animale de la DDPP ?
- 02’56 : Comment fonctionnent les signalements de potentiels mauvais traitements ?
- 04’26 : Combien de signalements recevez-vous par an et combien donnent lieu à un retrait d’animaux ?
- 04’59 : Quels sont les différents acteurs avec lesquels vous travaillez ?
- 06’12 : Quel est le rôle de l’inspection vétérinaire en abattoir et comment ça fonctionne ?
- 08’11 : Que pensez-vous de l’abattage à la ferme ?
- 09’43 : Il existe aujourd’hui des cellules de prévention de la maltraitance au sein de la DDPP. Quel est leur rôle et leur composition ?
- 11’50 : Les associations de protection animale sont-elles incluses dans ces cellules ?
- 12’08 : Pouvez-vous nous indiquer les principales modifications réglementaires qui ont amélioré la protection des animaux dans les dix dernières années ?
- 13’25 : Récemment a également été interdit la castration à vif des porcelets : quel rôle joue la DDPP pour accompagner les éleveurs ?
- 14’50 : Existe-t-il des évolutions en matière de protection animale qui vous paraissent importantes ?
à retenir
- La DDPP a un mandat large : service des fraudes, service chargé de l'hygiène alimentaire et des contrôles en abattoirs, service chargé des nuisances à l'environnement et service santé et protection animale
- En terme de bien-être et de protection animale, la DDPP effectue des contrôles officiels en élevages (inopinés ou programmés) et traite les signalements de mauvais traitements portés à sa connaissance. Elle est également chargée des contrôles ante mortem en abattoirs
- Les DDPP travaillent avec de nombreux acteurs sur le terrain : mairies, gendarmeries, vétérinaires, le groupement de défense sanitaire, la chambre d'Agriculture... mais aussi avec les DDPP des autres départements
CHIFFRE CLÉ
retraits d’animaux environ par an sur 1500 élevages dans la Drôme
Il faut avoir conscience du fait qu’à partir du moment où un éleveur dérape, c’est toute la profession, toute la filière, qui est en danger
SYLVAIN TRAYNARD