Nous avons rencontré Philippe Collin, éleveur de bovins et producteur de céréales en Haute-Marne. Installé depuis les années 1990, il a progressivement modifié ses pratiques afin d’obtenir une polyculture-élevage résiliente. Aujourd’hui, il bénéficie du label AB et se définit comme un polyculteur-éleveur : il engraisse ses 100 bovins (Aubrac, Charolais, Limousins, croisés) à l’herbe sur 120 hectares de prairies et cultive 180 hectares en céréales (une douzaine d’espèces de céréales). Pour accroître l’autonomie de sa ferme, il a installé en 2010 une unité de biogaz alimentée par les effluents d’élevage (fumier/lisier) et des déchets (collectés via l’industrie agroalimentaire, via des coopératives céréalières) qui permet de produire de l’énergie et 100% des fertilisants de la ferme. Une approche qui recherche à la fois à réduire la dépendance de la ferme aux intrants achetés, réduire l’impact environnemental et à produire durablement.
Tout ce qu’on a fait, je n’y croyais peut-être pas il y a 30 ans
PHILIPPE COLLIN
Au programme
- 0:10 : Pouvez-vous vous présenter ?
- 0:39 : Pourquoi avoir choisi ce système ?
- 1:16 : Pourquoi avoir choisi le label Bio ?
- 2:04 : Avez-vous eu des craintes lors de votre passage au Bio ?
- 2:44 : Vous faites également du biogaz, en quoi cela consiste-t-il ?
- 3:27 : Quel est votre retour d’expérience concernant le biogaz ?
- 3:53 : Quel est votre conseil aux éleveurs pour devenir plus résilients ?
à retenir
- La polyculture-élevage est l'association de cultures et d'élevage : dans la ferme de Philippe Collin, il s'agit de cultures de céréales et l'élevage de bovins
- Les initiatives mises en œuvre par Philippe Collin visent à accroitre la résilience de son exploitation par rapport à l'environnement et sur le plan économique (en diversifiant ses activités)
- Prendre le temps d'aller voir ce qui se fait dans d'autres exploitations, vaincre des craintes, remettre en cause ses pratiques : c'est la recette de Philippe Collin pour une exploitation résiliente
CHIFFRE CLÉ
Kilowatts-heure produits toute l’année par l’usine de méthanisation de la ferme, soit la consommation électrique de 700 ménages environ.
Tout ce qu’on a fait, je n’y croyais peut-être pas il y a 30 ans
PHILIPPE COLLIN