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Les poissons ne ressentent pas la douleur, VRAI ou FAUX ?

FAUX

Il a été montré que les poissons sont en mesure de ressentir de la douleur, mais aussi d'autres émotions ! 

à retenir

On vous en dit plus avec Sébastien Moro, vulgarisateur scientifique dans le domaine de la cognition animale qui s’est particulièrement intéressé aux poissons dans sa BD Les paupières des poissons (aux éditions La Plage) avec Fanny Vaucher.

Crédit photo : Morgane Ruiz

Les poissons, des animaux pas comme les autres

Arrêtons-nous tout d’abord sur quelques points concernant ces animaux que sont les poissons.

Les poissons s’étendent sur une diversité d’habitats immense. Ils possèdent la plus grande palette de systèmes olfactifs et auditifs chez les vertébrés. Certaines espèces vivent à peine un mois quand d’autres voient s’écouler les siècles. Il existe des poissons de la taille d’un ongle, d’autres d’un autobus. On les pense invariablement pourvus d’écailles, mais plusieurs espèces n’en ont pas.

On en trouve qui produisent de l’électricité ou qui ne peuvent pas respirer sous l’eau ! Les poissons peuvent être ovipares, vivipares ou ovovivipares (ovipares dont les œufs éclosent à l’intérieur du corps maternel) ! Ils peuvent être mâles, femelles, ou les deux, voire changer au cours de leur vie ! Ils peuvent vivre dans l’obscurité glaciale des profondeurs ou dans la chaleur colorée des récifs. Bref, les mondes de ces animaux sont d’une richesse inimaginable.

Cependant, l’univers mental des poissons nous reste encore largement inconnu et beaucoup de découvertes à leur sujet sont extrêmement récentes.

Le saviez-vous ?

Ce que nous rangeons dans un groupe uni et homogène de « poissons » représente en réalité une variété époustouflante avoisinant les 35 000 espèces connues.
À titre comparatif, on recense 6 500 espèce de mammifères.

Jusqu’au début des années 2000, le consensus scientifique s’établissait autour de l’incapacité des poissons à ressentir subjectivement la douleur. Cette position s’appuyait sur des données comparatives qui montraient des différences importantes entre le système nerveux des mammifères et celui des poissons.

Mais avant d’aller plus loin, faisons un point sur les mécanismes de la douleur et de son traitement nerveux.

Une réaction physique à un stimulus potentiellement douloureux n’implique pas nécessairement une perception mentale de la douleur[1].

Par exemple, quand un animal réagit à une blessure, il peut le faire par simple réflexe, comme lorsqu’on retire instantanément notre main d’une plaque brûlante. Dans ce cas précis, il n’y a pas de traitement conscient de l’information : on retire la main avant même d’avoir eu conscience de la brûlure. La douleur est un phénomène qui intervient dans un second temps. C’est une information subjective qui n’est pas entièrement transmise par les mêmes fibres nerveuses et qui est traitée par des zones spécifiques du cerveau.

Or, tous ces mécanismes de transmission et de traitement de l’information présent chez les mammifères étaient apparemment absents chez les poissons[2].

D’après les connaissances à disposition à cette époque, il était donc cohérent de penser que les poissons ne ressentaient pas la douleur.

Cependant, de plus en plus d’études montrent la capacité des poissons à ressentir consciemment la douleur…

Depuis une publication phare de 2003 par Lynne Sneddon, Victoria Braithwaite et Michael Gentle[3], qui a mis la question de la capacité des poissons à ressentir la douleur sur le devant de la scène, de nombreuses études se sont penchées sur le sujet, provoquant une grande quantité de discussions et réflexions au sein de la communauté scientifique[4].

Il a depuis été démontré à de nombreuses reprises que les réactions à des stimuli douloureux, chez plusieurs espèces de poissons testées, ne sont pas de simples réflexes[5]. Cette douleur peut influencer l’attention qu’ils prêtent à leur environnement[6] et l’apparition de certains comportements anormaux spécifiques semble cohérente avec l’existence d’une douleur consciente[7].

Ainsi, deux publications de 2006 et 2008 ont montré que les poissons rouges apprennent rapidement à éviter la zone d’un aquarium où ils reçoivent des chocs électriques et que plus les chocs sont importants, plus rapidement ils apprennent et plus longtemps ils s’en souviennent. Contrairement au mythe populaire, les poissons rouges ont une excellente mémoire !

Si l’on ajoute de la nourriture dans cette zone, et que les poissons sont privés d’alimentation, ils vont alors braver les chocs électriques pour s’alimenter. Les poissons semblent capables d’influencer volontairement leur réaction « instinctive » de fuir la zone dangereuse, et ces décisions prennent en compte l’intensité des chocs et leur faim plus ou moins grande[8].

Nous ne sommes donc manifestement pas en présence de simples réflexes, puisque les animaux se révèlent aptes à exercer un contrôle précis et flexible sur leurs réactions.

La douleur, lorsqu’elle est consciente, est un phénomène qui absorbe une grande partie de notre attention et nous empêche de nous concentrer sur ce qui nous entoure. Si un poisson la perçoit d’une manière ressemblante, on pourrait imaginer le même type de perturbation.

Pour tester ça, une autre expérience s’est intéressée à la façon dont la douleur pouvait influencer l’attention des truites arc-en-ciel.

En temps normal, ces animaux sont néophobes, c’est-à-dire qu’ils craignent la nouveauté. Lorsque l’on insère un nouvel objet dans leur bassin, les truites s’en éloignent et le considèrent avec prudence. En revanche, lorsqu’elles sont blessées, elles semblent ne plus du tout le prendre en compte et vont même jusqu’à le percuter en nageant ! En d’autres termes, les truites changent complètement de comportement et agissent comme si elles avaient « la tête ailleurs ». Un point très intéressant, c’est qu’après administration d’un analgésique, tout revient à la normale : les truites évitent à nouveau l’objet[9].

Plusieurs pistes ont également été soulevées pour expliquer comment l’information est transmise et traitée par leur système nerveux, et notamment par des structures homologues entre leur cerveau et celui des mammifères[10].

En résumé !

Il a été montré que les poissons osseux sont capables de ressentir la douleur de façon consciente et qu’il ne s’agit pas d’un simple réflexe. Cette douleur s’exprime notamment par des réponses comportementales qui témoignent d’un stress et d’une détresse de la part des poissons.  

Les poissons, doués de sensibilité ?

Vers la fin des années 2010, les recherches vont beaucoup plus loin et se proposent d’étudier les émotions des poissons de manière plus précise et complète. 

En 2018, Marco Cerqueira et ses collègues observent les variations comportementales, cérébrales et physiologiques des daurades selon qu’une situation est positive (nourriture) ou négative (sortie de l’eau) et prévisible (liée à l’allumage d’une lumière) ou imprévisible (sans aucun lien avec l’allumage de la lumière).

Ils découvrent que ces facteurs induisent des réactions très différentes chez ces animaux, mais surtout que la perception qu’ont les poissons d’un stimulus environnemental influence leurs états émotionnels. Par exemple, si une situation négative est prévisible, elle produira un niveau de stress plus faible qu’une situation négative imprévisible[11]. Le stimulus extérieur n’est donc pas le seul déclencheur des émotions du poisson, mais sa propre évaluation de la situation pèse également dans la balance !

Puisque les émotions impactent également nos comportements, l’une des manières de les étudier chez les animaux consiste à observer la façon dont elles modifient leurs prises de décision.

Un animal qui vit dans un milieu difficile et se retrouve confronté à de nombreuses expériences éprouvantes aura tendance à éviter de prendre des risques, car à chaque fois qu’il en a pris par le passé, ça s’est souvent soldé par des résultats négatifs. Cet animal développe alors ce qu’on appelle un biais de jugement « pessimiste ».

En revanche, un animal dont la vie se déroule à merveille, les ressources sont abondantes et chaque nouvelle exploration se solde par un succès, aura tendance à facilement prendre des risques, puisque ça lui a toujours réussi jusque-là. Cet animal développe alors un biais de jugement « optimiste ».

Ces biais, communément appelés « biais de jugement », sont à la source de tests très largement employés chez les mammifères, notamment dans les expériences sur le bien-être des animaux d’élevage.

Voilà à quoi pourrait ressembler le protocole si nous en étions le sujet.

Nous apprenons qu’une couleur, disons « vert », correspond toujours à une récompense et qu’une autre, disons « rouge », représente toujours une punition.

Face à nous, un mur percé de 5 portes. Derrière la verte, nous gagnons 100€. Derrière la rouge, nous recevons une gifle. Les portes intermédiaires ont des couleurs en gradient allant du rouge au vert (cf schéma ci-dessous). Nous n’avons aucune idée de ce qu’il y a derrière, nous ne pouvons que le supposer par rapport à ce que nous avons trouvé derrière la verte et la rouge.

En moyenne, la plupart des personnes essayent d’ouvrir les portes en allant de la verte jusqu’à celle du milieu : elles prennent alors des risques modérés. Cependant, un sujet qui a vécu préalablement des expériences négatives aura une plus forte tendance à se cantonner à la porte verte, ou à celle juste à côté de celle-ci. Il prendra moins de risques, il sera plus sensible à l’échec : c’est le biais de jugement pessimiste.

Au contraire, un individu qui vient de vivre des expériences plaisantes aura tendance à prendre plus de risques et s’aventurera plus facilement jusqu’à la porte orange : c’est un biais de jugement optimiste (mais voir[12]).

Des travaux français ont révélé qu’une femelle Amatitlania Siquia (espèce qui vit en couple stable) que l’on met en relation avec un mâle qui ne lui plaît pas, aura tendance à avoir une vie de couple houleuse, un succès reproductif faible et surtout, un comportement général plus pessimiste que si elle peut rejoindre le conjoint qu’elle préfère, pessimisme confirmé par le résultat au test de biais de jugement[13].

Ainsi, par comparaison avec ce qu’on sait des mammifères, cette étude permet de conclure que les poissons sont capables développer des biais de jugement et que leurs émotions vécues influencent leur réaction à des évènements futurs.

En résumé !

Les poissons sont capables de ressentir des émotions négatives et positives. Ils peuvent même faire preuve d’optimisme ou de pessimisme. Cela influence leur réaction à des événements futurs ! 

Une nécessité de prendre en compte la sensibilité des poissons

Aujourd’hui, un nouveau consensus scientifique prend forme et s’établit sur la capacité des poissons à ressentir la douleur, même s’il nous reste encore beaucoup à comprendre[14]. Nous commençons tout juste à étudier les autres types d’émotions qu’ils pourraient percevoir et les premiers résultats sont fascinants[15]. Dans les 20 dernières années, des aptitudes mentales insoupçonnées ont également été découvertes chez ces animaux.

En effet, nous savons aujourd’hui que certains poissons peuvent faire preuve de self-control[16], évaluer des quantités[17], avoir une excellente notion du temps qui passe[18], utiliser des outils[19], faire attention à leur image[20], manipuler les autres[21], inventer des méthodes de communication inter-espèces[22], chasser en groupe et de manière coordonnée[23] ou encore développer des traditions culturelles[24].

Les poissons n’ont rien à envier aux oiseaux et aux mammifères, primates y compris, si on considère leurs résultats à certains tests cognitifs complexes[25]. Mais malgré cela, nous ne connaissons qu’une infime partie de ce qui peut se passer dans la tête d’une minuscule partie de ces espèces. Il nous reste encore tant de choses à découvrir sur eux[26], tant de mystères fascinants et étranges à explorer chez nos cousins aquatiques.

Chaque année nous tuons (au minimum) entre 1000 et 3000 milliards de poissons pour la pêche commerciale au niveau mondial[27]. En aquaculture, il n’existe aujourd’hui aucune réelle règlementation de bien-être animal au niveau européen[28], ni au niveau national en France. En Occident, les poissons sont majoritairement élevés en systèmes d’élevage intensif[29]. Ils sont de très loin les vertébrés que nous décimons à la plus grande échelle. Espérons que ces découvertes nous permettront d’un peu mieux les respecter et de les protéger avant que les poissons ne disparaissent définitivement de la planète.

Pour résumer

Pour aller plus loin

Voici quelques planches extraites du livre de Sébastien Moro et Fanny Vaucher Les paupières des poissons (aux éditions La Plage) :

D’après vous les poissons se suicident-ils ?

Un poisson peut-il anticiper une situation à venir et agir en conséquence ?

[1]  Lynne U. Sneddon et al., « Defining and Assessing Animal Pain », Animal Behaviour 97 (novembre 2014): 201‑12, https://doi.org/10.1016/j.anbehav.2014.09.007.

[2] James D. Rose, « The Neurobehavioral Nature of Fishes and the Question of Awareness and Pain », Reviews in Fisheries Science10, no 1 (janvier 2002): 1‑38, https://doi.org/10.1080/20026491051668 ; J D Rose et al., « Can Fish Really Feel Pain? », Fish and Fisheries 15, no 1 (mars 2014): 97‑133, https://doi.org/10.1111/faf.12010.

[3] L. U. Sneddon, V. A. Braithwaite, et M. J. Gentle, « Do Fishes Have Nociceptors? Evidence for the Evolution of a Vertebrate Sensory System », Proceedings of the Royal Society of London. Series B: Biological Sciences 270, no 1520 (7 juin 2003): 1115‑21, https://doi.org/10.1098/rspb.2003.2349

[4] https://www.wellbeingintlstudiesrepository.org/animsent/vol1/

[5] Sarah Millsopp et Peter Laming, « Trade-Offs between Feeding and Shock Avoidance in Goldfish (Carassius Auratus) », Applied Animal Behaviour Science 113, no 1‑3 (septembre 2008): 247‑54, https://doi.org/10.1016/j.applanim.2007.11.004.

[6] Paul J. Ashley et al., « Effect of Noxious Stimulation upon Antipredator Responses and Dominance Status in Rainbow Trout », Animal Behaviour 77, no 2 (février 2009): 403‑10, https://doi.org/10.1016/j.anbehav.2008.10.015.

[7] Lynne U Sneddon, « The Evidence for Pain in Fish: The Use of Morphine as an Analgesic », Applied Animal Behaviour Science 83, no 2 (septembre 2003): 153‑62, https://doi.org/10.1016/S0168-1591(03)00113-8.

[8] Rebecca Dunlop, Sarah Millsopp, et Peter Laming, « Avoidance Learning in Goldfish (Carassius Auratus) and Trout (Oncorhynchus Mykiss) and Implications for Pain Perception », Applied Animal Behaviour Science 97, no 2‑4 (mai 2006): 255‑71, https://doi.org/10.1016/j.applanim.2005.06.018 ; Millsopp et Laming, « Trade-Offs between Feeding and Shock Avoidance in Goldfish (Carassius Auratus) ».

[9] Lynne U Sneddon, Victoria A Braithwaite, et Michael J Gentle, « Novel Object Test: Examining Nociception and Fear in the Rainbow Trout », The Journal of Pain 4, no 8 (octobre 2003): 431‑40, https://doi.org/10.1067/S1526-5900(03)00717-X.

[10] Macquarie University, Culum Brown, et Catherine Dorey, « Pain and Emotion in Fishes – Fish Welfare Implications for Fisheries and Aquaculture », Animal Studies Journal 8, no 2 (1 décembre 2019): 175‑201, https://doi.org/10.14453/asj.v8i2.12 ; Lynne U. Sneddon, « Evolution of Nociception and Pain: Evidence from Fish Models », Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences 374, no 1785 (11 novembre 2019): 20190290, https://doi.org/10.1098/rstb.2019.0290 ; Jakob William Trotha, Philippe Vernier, et Laure Bally‐Cuif, « Emotions and Motivated Behavior Converge on an Amygdala‐like Structure in the Zebrafish », European Journal of Neuroscience 40, no 9 (novembre 2014): 3302‑15, https://doi.org/10.1111/ejn.12692 ; C. Broglio et al., « Hallmarks of a Common Forebrain Vertebrate Plan: Specialized Pallial Areas for Spatial, Temporal and Emotional Memory in Actinopterygian Fish », Brain Research Bulletin 66, no 4‑6 (septembre 2005): 277‑81, https://doi.org/10.1016/j.brainresbull.2005.03.021.

[11] M. Cerqueira et al., « Cognitive Appraisal of Environmental Stimuli Induces Emotion-like States in Fish », Scientific Reports 7, no 1 (décembre 2017): 13181, https://doi.org/10.1038/s41598-017-13173-x.

[12] Paul, Elizabeth & Browne, William & Mendl, Michael & Caplen, Gina & Trevarthen, Anna & Held, Suzanne & Nicol, Christine. (2022). Assessing animal welfare: a triangulation of preference, judgement bias and other candidate welfare indicators. Animal Behaviour. 186. https://doi.org/10.1016/j.anbehav.2022.02.003

[13] Chloé Laubu, Philippe Louâpre, et François-Xavier Dechaume-Moncharmont, « Pair-Bonding Influences Affective State in a Monogamous Fish Species », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences 286, no 1904 (12 juin 2019): 20190760, https://doi.org/10.1098/rspb.2019.0760.

[14] Culum Brown, « Fish Intelligence, Sentience and Ethics », Animal Cognition 18, no 1 (janvier 2015): 1‑17, https://doi.org/10.1007/s10071-014-0761-0 ; Lynne U. Sneddon et al., « Fish Sentience Denial: Muddying the Waters », Animal Sentience 3, no 21 (1 janvier 2018), https://doi.org/10.51291/2377-7478.1317 ; Mendl, Michael & Neville, Vikki & Paul, Elizabeth. (2022). Bridging the Gap: Human Emotions and Animal Emotions. Affective Science. https://doi.org/10.1007/s42761-022-00125-6 ; Pierre Le Neindre et al., La conscience des animaux (éditions Quae, 2018), https://doi.org/10.35690/978-2-7592-2871-3 ; G. J. Mason et J. M. Lavery, « What Is It Like to Be a Bass? Red Herrings, Fish Pain and the Study of Animal Sentience », Frontiers in Veterinary Science 9 (27 avril 2022): 788289, https://doi.org/10.3389/fvets.2022.788289.

[15] Victoria A. Braithwaite, Felicity Huntingford, et Ruud van den Bos, « Variation in Emotion and Cognition Among Fishes », Journal of Agricultural and Environmental Ethics 26, no 1 (février 2013): 7‑23, https://doi.org/10.1007/s10806-011-9355-x ; Chloé Laubu, Philippe Louâpre, et François-Xavier Dechaume-Moncharmont, « Pair-Bonding Influences Affective State in a Monogamous Fish Species », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences 286, no 1904 (12 juin 2019): 20190760, https://doi.org/10.1098/rspb.2019.0760 ;  Ibukun Akinrinade et al., « Oxytocin Regulation of Social Transmission of Fear in Zebrafish Reveals Its Evolutionary Conserved Role in Emotional Contagion », preprint (Animal Behavior and Cognition, 6 octobre 2021), https://doi.org/10.1101/2021.10.06.463413.

[16] Noa Truskanov, Yasmin Emery, et Redouan Bshary, « Juvenile Cleaner Fish Can Socially Learn the Consequences of Cheating », Nature Communications 11, no 1 (décembre 2020): 1159, https://doi.org/10.1038/s41467-020-14712-3.

[17] Christian Agrillo, Maria Elena Miletto Petrazzini, et Angelo Bisazza, « Numerical Abilities in Fish: A Methodological Review », Behavioural Processes 141 (août 2017): 161‑71, https://doi.org/10.1016/j.beproc.2017.02.001.

[18] Lucie H. Salwiczek et Redouan Bshary, « Cleaner Wrasses Keep Track of the ‘When’ and ‘What’ in a Foraging Task1: Cleaner Wrasses Keep Track of the ‘When’ and ‘What’ in a Foraging Task », Ethology 117, no 11 (novembre 2011): 939‑48, https://doi.org/10.1111/j.1439-0310.2011.01959.x.

[19] Culum Brown, « Tool Use in Fishes: Tool Use in Fishes », Fish and Fisheries 13, no 1 (mars 2012): 105‑15, https://doi.org/10.1111/j.1467-2979.2011.00451.x ; Michael J. Kuba, Ruth A. Byrne, et Gordon M. Burghardt, « A New Method for Studying Problem Solving and Tool Use in Stingrays (Potamotrygon Castexi) », Animal Cognition 13, no 3 (mai 2010): 507‑13, https://doi.org/10.1007/s10071-009-0301-5.

[20] S. Tebbich, R. Bshary, et A. Grutter, « Cleaner Fish Labroides Dimidiatus Recognise Familiar Clients », Animal Cognition 5, no 3 (septembre 2002): 139‑45, https://doi.org/10.1007/s10071-002-0141-z.

[21] Redouan Bshary et Alexandra S Grutter, « Punishment and Partner Switching Cause Cooperative Behaviour in a Cleaning Mutualism », Biology Letters 1, no 4 (22 décembre 2005): 396‑99, https://doi.org/10.1098/rsbl.2005.0344 ; Jan Naef et Michael Taborsky, « Punishment Controls Helper Defence against Egg Predators but Not Fish Predators in Cooperatively Breeding Cichlids », Animal Behaviour 168 (octobre 2020): 137‑47, https://doi.org/10.1016/j.anbehav.2020.08.006.

[22] Alexander L. Vail, Andrea Manica, et Redouan Bshary, « Referential Gestures in Fish Collaborative Hunting », Nature Communications 4, no 1 (juin 2013): 1765, https://doi.org/10.1038/ncomms2781 ; Alexander L. Vail, Andrea Manica, et Redouan Bshary, « Fish Choose Appropriately When and with Whom to Collaborate », Current Biology 24, no 17 (septembre 2014): R791‑93, https://doi.org/10.1016/j.cub.2014.07.033.

[23] Redouan Bshary et al., « Interspecific Communicative and Coordinated Hunting between Groupers and Giant Moray Eels in the Red Sea », éd. par Frans de Waal, PLoS Biology 4, no 12 (5 décembre 2006): e431, https://doi.org/10.1371/journal.pbio.0040431 ; Matthew E Arnegard et Bruce A Carlson, « Electric Organ Discharge Patterns during Group Hunting by a Mormyrid Fish », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences 272, no 1570 (7 juillet 2005): 1305‑14, https://doi.org/10.1098/rspb.2005.3101.

[24] Gene Helfman, « Social transmission of behavioural traditions in a coral reef fish », Animal Behaviour 31, n°2 (mai 1984), https://doi.org/10.1016/S0003-3472(84)80272-9 ; Culum Brown et Kevin N Laland, « Social Learning in Fishes: A Review », Fish and Fisheries 4, no 3 (septembre 2003): 280‑88, https://doi.org/10.1046/j.1467-2979.2003.00122.x ; Warner, Robert. (1988). Traditionality of mating-site preferences in a coral reef fish. Nature. https://doi.org/10.1038/335719a0.

[25] Lucie H. Salwiczek et al., « Adult Cleaner Wrasse Outperform Capuchin Monkeys, Chimpanzees and Orang-Utans in a Complex Foraging Task Derived from Cleaner – Client Reef Fish Cooperation », éd. par Elsa Addessi, PLoS ONE 7, no 11 (21 novembre 2012): e49068, https://doi.org/10.1371/journal.pone.0049068 ; Masanori Kohda et al., « Further Evidence for the Capacity of Mirror Self-Recognition in Cleaner Fish and the Significance of Ecologically Relevant Marks », éd. par Frans B. M. de Waal, PLOS Biology 20, no 2 (17 février 2022): e3001529, https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3001529.

[26] Matthew G. Salena et al., « Understanding Fish Cognition: A Review and Appraisal of Current Practices », Animal Cognition 24, no3 (mai 2021): 395‑406, https://doi.org/10.1007/s10071-021-01488-2 ; Becca Franks, Christopher Ewell, et Jennifer Jacquet, « Animal Welfare Risks of Global Aquaculture », Science Advances 7, no14 (2 avril 2021): eabg0677, https://doi.org/10.1126/sciadv.abg0677.

[27] http://fishcount.org.uk/fish-count-estimates-2/numbers-of-fish-caught-from-the-wild-each-year

[28] Eurogroup for Animals (2018). Looking beneath the surface : Fish welfare in european aquaculture

[29] https://www.fao.org/documents/card/en/c/cc0461en

à retenir

CHIFFRE CLÉ

35k

espèces connues de poissons