Les animaux sont partout, y compris dans les espaces très urbanisés ! Certains peuvent être domestiqués (comme les chats, les chiens), mais d’autres ne le sont pas et vivent à nos côtés, parfois à nos crochets, ce que l’on nomme « animaux liminaires » : pigeons, ragondins, moineaux, renards, surmulots, etc. Ne relevant pas d’espèces protégées et n’étant pas domestiqués, ils ne sont pas forcément protégés par la loi. Ils sont même parfois considérés comme « nuisibles » (bien que la loi française n’utilise plus le terme et parle désormais d’animaux « susceptibles d’occasionner des dégâts »). Parce qu’ils sont souvent jugés indésirables, notamment lorsque leur population est élevée, les villes mettent en place des campagnes pour diminuer leur nombre (récupération des chats errants par la fourrière, gazage des pigeons, empoisonnement des surmulots, piégeage des renards ou des ragondins, etc.).
Cette compétition pour l’espace entre humains et animaux dans les villes, mais aussi la question de la prise en compte de leur bien-être dans la gestion de leur population est un sujet de plus en plus débattu, sujet dont s’empare la recherche. Nous avons pu interroger Ciska De Ruyver, chercheuse en éthique animal, qui mène actuellement un projet de recherche sur l’animal en ville en mettant le focus sur les renard les chats, les chiens et pigeons. Elle souligne la nécessité de sensibiliser les citadins à la présence et aux comportements des animaux en ville pour un meilleur vivre-ensemble.
Dans ce projet, nous nous basons sur le point de vue des animaux et pas sur ce que nous, en tant qu’humains, considérons comme un bon moyen de cohabiter [avec eux]
CISKA DE RUYVER
Au programme
- 0:10 : Pouvez-vous vous présenter ?
- 0:37 : Pour vous, qu’est-ce que le bien-être animal ?
- 0:58 : Devons-nous prendre soin de tous les animaux vivant en ville ?
- 1:23 : D’après vous, devons nous sensibiliser les citoyens ?
- 1:56 : Comment améliorer le bien-être des animaux en ville ?
- 2:35 : Alors que faire concrètement ?
à retenir
- Qu'il s'agisse de chiens, de chats, de rats, de renards, etc., il est nécessaire de se placer du point de vue des animaux en ville pour comprendre la façon dont ils perçoivent la cohabitation avec les humains
- Dans les villes, animaux et humains sont en compétition pour l'espace et il est nécessaire de penser la répartition de cet espace dans une optique de bien-être animal
- L'information des citadins apparaît primordiale pour les sensibiliser à la présence et aux comportements des animaux en ville pour un meilleur vivre-ensemble
Dans ce projet, nous nous basons sur le point de vue des animaux et pas sur ce que nous, en tant qu’humains, considérons comme un bon moyen de cohabiter [avec eux]
CISKA DE RUYVER