En 2022, la Chaire Bien-être animal a organisé en partenariat avec Agreenium, le LIT Ouesterel, le CNR BEA, l’INRAE et le RMT One Welfare une journée « Carrefours de l’Innovation Agronomique ». L’objectif de cette journée était de faire le point sur les pratiques améliorant le bien-être des animaux et les relations entre les acteurs des filières et les consommateurs pour faciliter les démarches de progrès.
Une journée riche en échanges grâce aux différents acteurs présents ; échanges que la facilitatrice graphique Marjolaine Gaudard a retracés afin de nous en proposer une synthèse graphique que nous avons le plaisir de partager aujourd’hui. Un bon moyen en ce début d’année de faire le point sur les enjeux qui entourent la question du bien-être animal !
à retenir
- Le poids économique du bien-être animal pèse beaucoup sur les éleveurs : il est nécessaire de mieux répartir cette charge.
- Les initiatives de certification sur le bien-être animal nécessitent une assise scientifique afin d'éviter tout "welfare washing"
- Une coopération entre les différents acteurs est nécessaire pour faire avancer le bien-être animal.
En 2022, la Chaire Bien-être animal a organisé en partenariat avec Agreenium, le LIT Ouesterel, le CNR BEA, l’INRAE et le RMT One Welfare une journée « Carrefours de l’Innovation Agronomique ». L’objectif de cette journée était de faire le point sur les pratiques améliorant le bien-être des animaux et les relations entre les acteurs des filières et les consommateurs pour faciliter les démarches de progrès.
Une journée riche en échanges grâce aux différents acteurs présents ; échanges que la facilitatrice graphique Marjolaine Gaudard a retracés afin de nous en proposer une synthèse graphique que nous avons le plaisir de partager aujourd’hui. Un bon moyen en ce début d’année de faire le point sur les enjeux qui entourent la question du bien-être animal !
Le bien-être animal, c'est quoi ?
Avant toute chose, rappelons ce qu’est le bien-être animal et comment on le définit, que ce soit à travers la définition 2018 de l’ANSES ou via les 5 libertés (absence de faim et de soif, absence d’incofort, absence de douleur et de maladies, absence de peur et d’anxiété, liberté d’exprimer les comportements propres à l’espèce). C’est l’article L214 du Code rural qui a reconnu pour la première fois en 1976 que les animaux sont des êtres sensibles.
Si le bien-être est propre à chaque animal, les échanges ont également rappelé que bien-être animal et bien-être humain sont fortement imbriqués et doivent être abordés conjointement.
Money, money, money...
Améliorer le bien-être des animaux implique des actions de l’humain, que ce soit pour mettre en place de nouvelles installations, agrandir les bâtiments, mettre en œuvre des processus de certification, réduire la taille des troupeaux lorsque nécessaire… ce qui nécessite des investissements, en temps ou en argent.
Or, cette charge pèse actuellement beaucoup sur les éleveurs et les échanges ont montré qu’il serait nécessaire de mieux répartir les coûts que ce soit au niveau des consommateurs, de la grande distribution ou encore via les politiques tant nationales qu’européennes. Et pour cela, passer d’une logique d’obligation à une philosophie de l’engagement de toutes les parties prenantes semble une piste à envisager.
La certification
La certification en matière de bien-être des animaux apparaît alors comme un enjeu fondamental pour informer les consommateurs. Elle n’est toutefois pas une fin en soi et il est nécessaire qu’elle reflète bien une réelle prise en compte des besoins des animaux. Mais la sphère publique manque de moyens pour mettre en place une telle certification et pour vérifier le respect de l’application des lois. Ainsi, aujourd’hui, la certification est surtout mise en place par des acteurs privés qui définissent les outils, les cahiers des charges et effectuent les audits. Autant d’initiatives que d’acteurs voient le jour, sans que les critères utilisés soient toujours objectifs ou vérifiés sur le plan scientifique. Par conséquent, il manquerait une norme pour établir une certification fiable. Cela a tendance à engendrer des dérives que l’on peut observer, comme le « welfare washing » qui consiste pour certains acteurs à afficher des pratiques vertueuses en matière de bien-être des animaux alors que dans la réalité, il n’en est rien, ce qui augmente le flou pour les consommateurs.
La coopération
Tout cela incite à promouvoir la coopération entre les différents acteurs pour une réelle amélioration du bien-être des animaux : acteurs scientifiques, éleveurs, ONG, consommateurs, distributeurs, abattoirs, etc. Tous ont un rôle à jouer, qu’il soit éthique, politique, scientifique, économique, juridique, … pour une approche qui se doit d’être collective, de concertation et surtout, de co-construction entre les acteurs.
Pour en savoir plus
à retenir
- Le poids économique du bien-être animal pèse beaucoup sur les éleveurs : il est nécessaire de mieux répartir cette charge.
- Les initiatives de certification sur le bien-être animal nécessitent une assise scientifique afin d'éviter tout "welfare washing"
- Une coopération entre les différents acteurs est nécessaire pour faire avancer le bien-être animal.