
Olivier Hamant est chercheur et biologiste au sein de l’ENS de Lyon. En parallèle il dirige l’Institut Michel-Serres et travaille sur l’anthropocène et la notion de robustesse.
Dans cette discussion avec Luc Mounier, professeur en bien-être animal et responsable de la Chaire, la notion de robustesse appliquée au modèle agricole français est explorée : le modèle agricole actuel est-il robuste ? Comment encourager la robustesse dans un système qui se doit d’être performant ?
Deux regards complémentaires apportent des éléments de réponse, en soulignant le fait que les enjeux environnementaux font pleinement partie des éléments avec lesquels les agriculteurs doivent composer, aux côtés des enjeux économiques et sociaux.

Il faut à la fois être stable malgré les fluctuations et être viable, c’est-à-dire se mettre dans une situation où l’on peut se transformer.

Olivier Hamant
Au programme
- 0:10 : Présentations
- 0:41 : Qu’est-ce que la robustesse ?
- 1:43 : Application à l’agriculture
- 2:37 : Modèle agricole français : robuste ou performant ?
- 4:03 : Par où commencer pour une agriculture robuste ?
- 5:48 : La diversité, clé de la robustesse
- 8:56 : Rester compétitif
- 10:47 : L’élevage intensif peut-il être robuste ?
- 12:49 : L’élevage extensif est-il nécessairement robuste ?
- 15:16 : Faut-il un modèle agricole unique ou pluriel ?
- 17:37 : Évaluer la robustesse : le stress test
- 20:25 : Repenser la place de l’agriculture dans la société
- 21:57 : Main d’œuvre & attractivité rurale
- 25:04 : Que changer dans la formation des agriculteurs ?
- 26:49 : Se reconnecter au vivant
- 28:00 : Comment agir dans un monde mondialisé et contraint ?
à retenir
- La notion de robustesse consiste à maintenir un système stable et viable malgré les fluctuations.
- En agriculture, elle concerne aussi bien l’élevage que les cultures, en mobilisant des leviers tels que la gestion de l’eau ou le choix des races et des variétés.
- Le stress test permet d'évaluer la robustesse d’un système en simulant des fluctuations afin d’identifier ses marges de manœuvre.
- Gagner en robustesse implique de faire évoluer certaines pratiques, notamment en s'appuyant sur la main-d’œuvre et en repensant la formation des futurs agriculteurs.

Il faut à la fois être stable malgré les fluctuations et être viable, c’est-à-dire se mettre dans une situation où l’on peut se transformer.

Olivier Hamant