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Interview – Le bien-être animal dans le cinéma, avec Corinne Lesaine

Le bien-être animal dans le cinéma avec Corinne Lesaine

Des films cultes aux séries les plus regardées, les animaux sont présents dans le cinéma depuis ses débuts. Bien que les pratiques aient évolué, le bien-être des animaux sur les plateaux de tournage reste encore peu encadré et les initiatives mises en place pour l’assurer ne sont pas systématiques. Certaines productions choisissent de faire appel à un vétérinaire conseil en amont et pendant le tournage, afin de garantir de bonnes conditions pour les animaux présents et d’assurer leur sécurité comme celle des équipes.

Pour cet article, nous avons interviewé Corinne Lesaine, vétérinaire et autrice des romans jeunesse sur la protection des animaux en danger de la collection « Animo ALOKI » aux éditions A Contresens, pour parler de la place des animaux au cinéma et des mesures mises en place lors des tournages, que ce soit en plateau ou en milieu naturel.

ITW C-Lesaine photo
Corinne Lesaine

Vétérinaire en clinique et vétérinaire conseil
pour les tournages avec animaux

à retenir

Présentation

Pouvez-vous vous présenter ?

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Je m’appelle Corinne Lesaine, je suis vétérinaire depuis 30 ans déjà. J’exerce aujourd’hui en clinique, mais j’ai également travaillé en entreprise, occupant des fonctions en marketing, gestion de projet ou communication scientifique dans l’industrie vétérinaire, où j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs tournages publicitaires avec des animaux. Ces expériences professionnelles m’ont aidé à comprendre les difficultés que génère la présence d’un animal sur un plateau de tournage.

J’ai alors décidé de réaliser en 2018 un mémoire sur ce sujet dans le cadre du Diplôme d’Etablissement « Protection Animale : de la Science au Droit », le DEPASD de VetAgro Sup. J’ai à ce titre proposé mes services de vétérinaire conseil pour les tournages avec des animaux, et délivré également des formations sur l’éthique et la condition animale, afin de professionnaliser la protection des animaux à l’image.

Je travaille aujourd’hui en lien avec l’ARA (Association des Assistants Réalisateurs & Associés), qui regroupe les professionnels de la mise en scène, de la production, de la régie, etc… des équipes directement concernées par les conditions de tournage impliquant des animaux.

Animaux utilisés au cinéma

Quels sont les animaux les plus utilisés au cinéma ?

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Il y a quatre catégories d’animaux qui peuvent être présents sur les tournages. La première catégorie est celle des animaux domestiques qui regroupe tous les animaux domestiqués par les humains comme les chiens, chats, vaches, cheval etc… La deuxième catégorie regroupe les nouveaux animaux de compagnie, la troisième concerne la faune sauvage captive, c’est-à-dire des animaux provenant par exemple de parcs, de zoos, de refuges ou des centres de dressage pour animaux non domestiques. La dernière catégorie est celle de la faune sauvage libre qui regroupe tous les animaux en liberté filmés dans leur milieu naturel lors de tournages de documentaires animaliers ou pour de la fiction.

D’octobre 2023 à mars 2025, j’ai mené une enquête approfondie avec un collectif[1] que nous avons fondé, incluant des membres de l’ARA. Cette étude a permis de recueillir des données et des témoignages anonymes de 83 professionnels dans le milieu du cinéma et de la publicité en France, spécifiquement auprès de ceux ayant travaillé sur des films récents impliquant des animaux.

D’après cette enquête, plus de 60 % des animaux présents dans les films étaient des animaux domestiques, dont la moitié étaient des animaux de compagnie et l’autre moitié des animaux de ferme. Parmi l’ensemble des espèces mentionnées figurent le chien, le cerf, le pigeon, le renard, les grenouilles, le chat, le cheval, la tortue de mer ou encore le singe. Certains de ces animaux appartenaient à la faune sauvage captive ou à la faune sauvage libre, selon le contexte du tournage.

28 % de ces animaux sont amenés sur les plateaux par des dresseurs, 27 % par des établissements spécialisés dans le dressage pour le cinéma, et 15 % par des particuliers, notamment pour des scènes de figuration ou des publicités. Les autres peuvent provenir par exemple d’un établissement d’élevage, d’un centre équestre ou d’une animalerie.

Un animal sur deux vient de France, les autres sont importés pour le tournage.

D'après l'enquête menée auprès des professionnels du cinéma

Évolution des animaux au cinéma

Comment a évolué l’utilisation des animaux au cinéma et en parallèle la réglementation qui encadre l'utilisation des animaux pendant les tournages ?

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Les animaux sont présents au cinéma depuis ses origines. En 1878, le photographe Eadweard Muybridge utilise la chronophotographie pour décomposer le mouvement d’un cheval au galop en 24 clichés successifs. Cette série de photos, intitulée « Sallie Gardner at a Gallop », est considérée comme un précurseur du cinéma d’animation.

Assemblage des photographies « Sallie Gardner at a Gallop » prises par Eadweard Muybridge en 1878.

Parmi les premiers films des Frères Lumière, figure Le déjeuner du chat (1896), une courte vidéo montrant un chat faisant sa toilette avant qu’un petit garçon ne lui apporte une assiette de lait. Ces exemples illustrent l’omniprésence des animaux dès les débuts du cinéma.

📌 La première vidéo de chat ?

En 1894, l’inventeur Thomas Edison produit un court film muet intitulé Boxing cats dans laquelle on peut voir deux chats avec des gants de boxe s’affrontant dans un ring. Ce film est considéré comme l’une des premières vidéos de chat !

Si les animaux n’ont cessé d’être présents au cinéma, il n’existe pas en France de réglementation spécifique encadrant leur utilisation sur les tournages. Ils relèvent d’un assemblage de textes réglementaires liés à la protection des animaux en France.

Aujourd’hui, la réglementation impose aux personnes détenant les animaux et aux établissements qui les hébergent, des contraintes liées à l’environnement dans lequel l’animal évolue. Elle fixe notamment des obligations de moyens pour garantir la santé, la sécurité et le bien-être des animaux.
Les dresseurs qui emmènent leurs animaux sur les lieux de tournage doivent parfois selon les espèces, disposer d’une autorisation d’itinérance. Cette autorisation est encadrée par les services vétérinaires et la réglementation française.

Au niveau européen, il n’existe à ma connaissance qu’un seul texte sur lequel s’appuyer dans le cadre de tournages avec des animaux de compagnie. Il s’agit de la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie de 1987, ratifiée par la France en 2003. L’article 9 engage la responsabilité des publicitaires et des organisateurs de manifestations, qui doivent anticiper et sécuriser la présence d’animaux en évaluant les risques pour l’animal lui-même ainsi que ceux qu’il peut représenter pour autrui. Il est également précisé qu’aucune substance (anesthésique, tranquillisante, dopante) ne doit être administrée à un animal afin d’accroître ou de diminuer le niveau naturel de ses performances si cela peut constituer un risque pour sa santé ou son bien-être.

Dans cette même Convention, l’article 7 précise : « Aucun animal de compagnie ne doit être dressé d’une façon qui porte préjudice à sa santé et à son bien-être, notamment en le forçant à dépasser ses capacités ou sa force naturelles ou en utilisant des moyens artificiels qui provoquent des blessures ou d’inutiles douleurs, souffrances ou angoisses. ».

Concernant la faune sauvage libre, la réglementation est plus contraignante. Des directives européennes, notamment les directives « Habitats-Faune-Flore » et « Oiseaux », précisent qu’il est interdit de perturber intentionnellement ou par imprudence certaines espèces ou leurs milieux de vie.

Il existe ensuite des clauses contractuelles privées entre les producteurs, la réalisation et les dresseurs. Cependant, la responsabilité de chacun n’est pas toujours clairement précisée dans ces clauses, ce qui peut conduire à un flou juridique où les différentes personnes présentes sur le plateau peuvent être considérées comme complices de ce qui s’y passe. C’est ici le domaine du droit privé.

À la suite de la loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et à renforcer le lien entre les animaux et les humains, qui interdit la présence d’animaux non domestiques dans les émissions de variétés, de jeux et d’émissions autres que de fictions (Article 48), j’ai perçu un intérêt croissant de la part des producteurs pour mieux encadrer l’utilisation des animaux afin d’éviter une interdiction totale de leur présence sur les tournages.

Un dernier point réglementaire concerne l’utilisation de cadavres d’animaux. Sur les tournages, il peut arriver que des animaux morts soient utilisés. Dans ce cas, c’est principalement l’aspect sanitaire qui est pris en compte. À ce jour, leur utilisation sur les plateaux n’est pas encadrée par une réglementation spécifique.

Mesures de contrôle sur les tournages

Quelles sont les mesures mises en place pour contrôler le respect des réglementations sur les lieux de tournage ?

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Aucune mesure n’est mise en place actuellement en France. En Suisse, il est nécessaire de réaliser une demande d’autorisation auprès des affaires vétérinaires et il peut y avoir un contrôle de la partie administrative et des conditions d’accueil des animaux. En France, les vétérinaires conseil peuvent suggérer des actions et accompagner les producteurs mais il ne s’agit pas de contrôles.

Dans l’enquête citée plus tôt, il a été constaté que dans 8 cas sur 10, aucun vétérinaire n’était présent sur place pendant le tournage et que dans la moitié des cas, aucun protocole de sécurité n’a été mis en place. Cela signifie que les comédiens et les équipes de tournage peuvent être informés seulement au dernier moment de la présence d’animaux. En parallèle, un tiers des répondants estimait que la sécurité de l’animal avant, pendant et après le tournage n’avait pas été évoquée dans leur feuille de service (document envoyé la veille du tournage et contenant les informations essentielles pour la journée suivante).

Le saviez-vous ?

En avril 2025, la société ayant produit le film Donne-moi des ailes (2019) réalisé par Nicolas Vanier a été condamnée à 50 000 € d’amende pour la destruction non autorisée de 520 œufs de flamants roses de Camargue, ainsi qu’à 2 000 € supplémentaires pour perturbation volontaire et atteinte à la conservation de l’espèce.

Prise en compte du bien-être animal

Comment le bien-être animal est-il pris en compte pendant les tournages ?

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Pour qu’un animal soit en situation de bien-être lors d’un tournage, plusieurs critères doivent être réunis tout au long de sa présence sur le plateau. L’animal ne doit pas être exposé à des situations pouvant générer de la peur, de la douleur ou un risque physique, comme des cascades risquées, des affrontements entre animaux ou des manipulations brutales (attaches contraignantes, coups, projectiles).

Son état de santé doit rester stable entre le début et la fin du tournage, et il doit avoir un accès régulier et non restreint à la nourriture et à l’eau. Enfin, des tranquillisants, anesthésiants ou médicaments destinés à simuler un état de maladie ou à immobiliser l’animal ne doivent pas être utilisés.

📌 Est-il possible d’anesthésier un animal domestique pour leur tournage ?

L’anesthésie implique l’usage de produits pharmaceutiques que seuls les vétérinaires sont autorisés à administrer. Le code de déontologie vétérinaire proscrit l’usage de ces produits en dehors de tout motif médical, leur utilisation devant avoir pour seul objectif de satisfaire la santé de l’animal. Les anesthésies pouvant comporter des risques et générer du stress pour les animaux anesthésiés, il est considéré comme injustifié d’anesthésier un animal pour les besoins d’un film.

Les conditions d’hébergement et d’attente doivent être adaptées à l’espèce, notamment en ce qui concerne la taille des cages, la température, l’hygrométrie, le niveau sonore, la durée d’exposition à certaines conditions de travail et le respect du rythme biologique (repos, activité, alimentation, rythme jour-nuit).

Lors de l’enquête, nous avons interrogé les professionnels au sujet des 5 libertés fondamentales du bien-être animal et de leur respect. Dans près d’un cas sur deux, au moins un des critères du bien-être animal et de la bientraitance a été considéré comme n’étant pas respecté.

47% des animaux seulement ont été préparés aux conditions de tournage (bruit, environnement, attente, …) et la moitié des animaux ont été préparés aux actions demandées. Il existe donc une part d’improvisation, d’adaptation et d’incertitude qui contribue en partie à de nombreux accidents.

Impact d'un tournage en milieu naturel

Comment éviter de perturber la faune sauvage lorsqu’on filme en milieu naturel ?

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Un référentiel a été créé en 2023, celui d’Ecoprod qui propose un Guide des Tournages en Milieux Naturels et une grille de critères à suivre pour limiter l’impact environnemental des productions audiovisuelles, dont le respect de la faune sauvage libre. Ce label est en vigueur depuis le 1er janvier 2025 et comporte un paragraphe sur le bien-être animal.

L’Ecoprod encourage le respect des milieux naturels et de la biodiversité, en précisant les actions à mettre en place avant et pendant les tournages pour en limiter l’impact. Il recommande notamment d’être accompagné par les gestionnaires des espaces naturels (parcs naturels, réserves…).

Dans le cas des documentaires animaliers, les réalisateurs sont généralement formés dans des écoles spécialisées. Ces tournages se font souvent en petites équipes, avec l’appui des responsables de sites. Les contraintes ne sont pas les mêmes que pour les films de divertissement où les délais et les dates de tournage pèsent davantage et peuvent entraîner plus de dérives.

Responsable des animaux

Qui est responsable du suivi des animaux sur un plateau ? Quel est son rôle ?

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En France, la présence d’un vétérinaire ou d’un référent animalier n’est pas obligatoire sur le plateau de tournage. Certains réalisateurs font appel à des vétérinaires conseil pour suivre les animaux durant le tournage mais dans de nombreux cas, seul le dresseur ou le propriétaire de l’animal est présent. Le vétérinaire conseil accompagne les équipes de tournage mais aussi les dresseurs pour garantir la mise en place de bonnes conditions de tournage pour l’animal. Dans les faits, c’est souvent au dresseur qu’incombe la responsabilité de s’occuper de l’animal qu’il a amené sur le tournage.  Pour un animal acheté, ce sera plutôt du ressort des accessoiristes ou assistants réalisateurs.

Lorsqu’il s’agit de faune sauvage libre, l’organisateur du tournage doit veiller au respect des animaux et la préservation de leur environnement.

Le saviez-vous ?

Le terme « dresseur » peut quelquefois être perçu comme péjoratif. Il est de plus en plus souvent remplacé par le terme de « coach animalier » dans le milieu du cinéma et de la publicité.

Formation des équipes de tournage

Les équipes de tournage et les acteurs sont-ils formés aux enjeux liés au bien-être animal ?

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Le dresseur doit souvent gérer à la fois son animal et les interactions entre l’animal et les équipes de tournage, ce qui peut être compliqué, d’autant que ces équipes ne sont pas toujours informées de la conduite à adopter en présence de l’animal.

Il y a une demande de la part des équipes de tournage d’être formées et d’avoir un protocole établi lors de la présence d’animaux sur un tournage. Des guides existent aujourd’hui : un guide pour tourner avec des animaux de compagnie a été publié par Laëtitia Pelé sur le site de l’association ARA et des guides thématiques ou par espèces existent en anglais sur le site de l’organisation American Humane Society qui a créé le programme No Animals Were Harmed.

Ce sont les équipes de tournage elles-mêmes qui demandent à être accompagnées par un référent indépendant de la production et dédié à la santé, la sécurité et le bien-être de l’animal avant et pendant le tournage.

Tournage du film « 3 fois rien » ©Corinne Lesaine

Devenir des animaux après un tournage

Que deviennent les animaux entre deux tournages ou après leur carrière ?

Toutes les situations existent. Pour la faune sauvage captive, en général le dresseur qui a les autorisations de détention de l’espèce concernée, conserve l’animal dans son établissement de dressage après le tournage. Mais dans le cas de la faune sauvage locale non protégée, il arrive que des animaux soient prélevés puis relâchés dans la nature ou confiés à des refuges ou des sanctuaires.

Pour les animaux de compagnie, hormis les animaux appartenant spécifiquement aux dresseurs spécialisés, certains animaux devenus « acteurs » sont confiés et préparés par un dresseur ou coach animalier pendant plusieurs mois pour un film. Ils retournent chez leur propriétaire après le tournage. Dans certains cas, les animaux peuvent être adoptés dans des refuges par les dresseurs et placés en famille d’accueil ensuite. Certains animaux peuvent être réutilisés dans d’autres films. En fin de carrière, l’animal bénéficie d’une retraite bien méritée chez son propriétaire.

Label certifiant le respect du bien-être animal

Existe-t-il un label ou une certification en France pour les films respectueux du bien-être animal ?

Il existait le Visa Cinéma, créé par l’association 30 Millions d’Amis en 1995, qui s’est arrêté en 2018. Un ou plusieurs vétérinaires étaient mandatés par la Fondation 30 Millions d’Amis et envoyés en observateurs en amont et lors du tournage : sur les prises de vues, dans toutes les infrastructures prévues pour les animaux et dans certains cas, chez les dresseurs. Ils avaient pour mission de vérifier la conformité du traitement de tous les animaux acteurs en suivant une charte avec 36 points.

Le programme No Animals Were Harmed, financé par Hollywood, vise à garantir la sécurité et le bien-être des animaux acteurs grâce à des représentants certifiés par l’American Humane Society.  Ces équipes, composées notamment de vétérinaires et de spécialistes du comportement, supervisent les tournages aux États-Unis et à l’international. Le programme s’appuie sur des guides détaillant des recommandations par espèce, régulièrement mis à jour par un comité scientifique indépendant. Des mesures sont mises en place avant et pendant les tournages : analyse des scénarios, casting, inspections des lieux, supervision du matériel et suivi des animaux sur site.

Lorsqu’un film affiche la mention « Aucun animal n’a été maltraité », pour le moment rien ne précise qui l’affirme, ni quelles vérifications ont été faites. Sans label officiel ou contrôle indépendant de la production du film, difficile de considérer la véracité des propos qui sont purement déclaratifs et parfois ne concernent qu’une partie des animaux ou des espèces présents lors du tournage.

Ne plus utiliser d'animaux au cinéma ?

Peut-on aujourd’hui se passer de vrais animaux dans les films et est-ce souhaitable selon vous ?

À la lecture du scénario, il est tout à fait possible de repenser la mise en scène et de définir en amont, pour certaines scènes ou actions, si la présence d’un animal est réellement nécessaire. Le développement récent des alternatives comme les SFX ou les VFX (effets spéciaux et visuels) ainsi que des tournages sur les lieux de vie des animaux diminuent le risque de maltraitance animale. Un animal n’a pas toujours sa place sur un plateau de tournage. Sans pour autant interdire l’utilisation ou la représentation animale dans un film, il est possible désormais de s’appuyer sur de nouvelles techniques d’imagerie ou de montages qui reproduiront la même émotion que celle générée par le vivant à l’écran.

[1]Groupe de travail volontaire composé de membres engagés en protection animale avec la participation d’ALOKI Conseil (Dre-vétérinaire Corinne Lesaine), de membres adhérents de l’ ARA (Assistant.e.s Réalisateurs et Associé.e.s) Hélène Dubouchaud, Frédéric Bruguet, de Jeremiah Johnston (Réseau Cinéma, régie et assistant
réalisateur) et de la Compagnie Dog Trainer (animaliers pour le cinéma et le spectacle vivant, Manuel Thomas).

Site internet de Corinne Lesaine : alokiconseil.fr

Site internet de l’ARA (Association des Assistants Réalisateurs & Associés : arassocies.com

Site internet du programme No Animals Were Harmed : americanhumane.org

à retenir

guillements-vert-debut

Il y a une demande de la part des équipes de tournage d’être formées et d’avoir un protocole établi lors de la présence d’animaux sur un tournage.

guillements-vert-fin

CORINNE LESAINE

CHIFFRE CLÉ

47%

Proportion des animaux préparés aux conditions de tournage.